L’emploi en France a besoin d’entrepreneurs et de capitaux français

Vingt-trois ans d'influence idéologique dans un pays mal organisé pour résister aux propositions démagogiques laissent évidement de lourdes traces, notamment pour ce qui est de l'analyse de l'ISF. Ce document, qui reprend les synthèses des rapports des meilleurs économistes et experts, n'a qu'un seul objectif : permettre de mieux expliquer aux Français les effets irréparables de cet impôt.

En 1981, le nouveau gouvernement français voulant changer la société avait tenté de s'affranchir des processus éprouvés qui généralement concourent à l'enrichissement des nations. L'inspiration marxiste qui sous-tendait le projet n'a malheureusement pas fait l'objet après l'échec, de la critique approfondie qu'elle méritait. Les héritiers de la gauche française, niant les ressorts d'une économie moderne, peu préoccupés de faire payer aux plus démunis en niveau de vie et en chômage le prix de leurs erreurs et de leurs expériences ont néanmoins conservé quelques places fortes idéologiques fortement dommageables pour l'évolution de notre société.

L'impôt sur la fortune, successeur de l'impôt sur les grandes fortunes créé en 1982 est une de ces places fortes, malheureusement calamiteuses pour notre économie et nos emplois. Après plus de vingt ans d'application, ses effets, ajoutés au goût immodéré des pouvoirs publics pour la fiscalité et les prélèvements, sont, sans aucun doute, en partie responsables de nos difficultés : chômage chronique et apparition d'un chômage des jeunes à haut niveau, unique en Europe ; perte de rang dans la richesse des nations et menace d'affaiblissement.

Ce qui, a priori, aurait pu être considéré comme un impôt de « justice », évitant l'accumulation, répartissant mieux la charge des services publics, se révèle en définitive un impôt coûteux qui mine l'économie. On constate qu'en 2004 comme en 1982, il est très dommageable pour l'efficacité économique de vouloir s'affranchir des obligations ou règles nécessaires à l'enrichissement collectif. En effet, les temps ont changé. Plus de 15 ans après la réactivation de l'ISF, son impact menace clairement le renouvellement de nos activités.

Ce rapport est une analyse les conséquences économiques de l'ISF et démontre combien cette exception française a freiné le renouvellement des activités, le foisonnement des initiatives et la liberté d'entreprendre. Aussi, l'enjeu de l'emploi est celui de la reconquête entrepreneuriale qui ne peut passer que par la suppression de cet impôt « anti-social ».

2004nov-ISF-en-question