Faire aimer l’industrie : indispensable au redressement des territoires et du pays

Ce jeudi 2 février 2017, la Fondation Concorde recevait Isabelle le Callennec, Député d’Ille-et-Vilaine et porte-parole de François Fillon.

Au regard des derniers chiffres publiés sur le chômage, nous ne pouvons nier les difficultés que traverse notre pays, le chômage s’impose comme un véritable fardeau sur l’économie française ; d’autant plus que la France fait face à des voisins européens toujours plus compétitifs en la matière. Ainsi, l’emploi s’est imposé comme le cœur du débat de l’élection présidentielle.

Toutefois, comme l’a rappelé, Isabelle le Callennec, élue de terrain, la France dispose des moyens nécessaires pour relancer le marché de l’emploi, et l’industrie en est l’une des clefs. De facto, sauver l’emploi par l’industrie passe par la nécessité de faciliter l’implantation des entreprises, les attirer et les soutenir pour mieux les maintenir et ainsi éviter leur fuite vers des pays étrangers plus attirants en termes de coûts du travail. In fine, le défi pour nos territoires est de concilier compétitivité et cohésion sociale tout en étant soucieux de la protection de l’environnement.

« Lutter contre les idées reçues pour faire aimer l’industrie»

Isabelle le Callennec a souligné que l’industrie souffre d’une image plutôt négative auprès des jeunes et des salariés en général. Ce secteur est bien souvent perçu comme disposant de conditions de travail difficiles, la pénibilité ainsi que l’impression d’un faible coût du travail font partie de ces idées préconçues et datant de la lutte des classes, qui ne sont plus aujourd’hui justifiées. En effet, sur un même territoire, les salariés ne connaissent pas les réalités effectivement rencontrées par les entreprises de ce secteur. Pour « redorer » l’image de l’industrie, il convient donc de valoriser les qualifications nécessaires pour y accéder, notamment par la formation tout au long de la vie.

De plus, la sphère médiatique, a une fâcheuse tendance à n'évoquer que les difficultés du monde de l’entreprise, sans mettre en avant les entreprises françaises qui se portent bien. Les réussites « à  la française » dans le secteur industriel sont à afficher.

« Notre économie étouffée par l’abondance de normes »

Face à des normes toujours plus nombreuses et obscures, les acteurs économiques demandent plus de liberté. La finalité étant de faire de notre marché de l’emploi un outil attractif pour les investisseurs étrangers qui se montrent pour le moment frileux en raison d’une différence de charges visible et un système administratif qui ne répond pas à la rapidité du modèle industriel. Les faiblesses sont récurrentes et les atouts inexploités.

De ce fait, les responsables politiques ont un rôle à jouer pour faciliter la vie des chefs d’entreprises et des jeunes entrepreneurs. De plus, la création d’entreprise est possible dans l’industrie, en favorisant la compétitivité par la baisse significative des charges ciblée vers ceux qui en ont véritablement besoins, c’est à dire ceux qui sont exposés à la concurrence mondiale. Il est primordial de remettre de l’énergie dans la machine économique tout en instaurant une stabilité des règles.

 

“La France a tout essayé sauf ce qui marche, nous devons imiter nos voisins européens”

La députée a également repris l’exemple de l’Allemagne qui encourage l’emploi des jeunes via la généralisation de l’alternance et de l’apprentissage. Ainsi, le taux de chômage des jeunes germaniques est faible, 8% contre 25% pour les jeunes français, toujours autant sacrifiés par les politiques en matière d’emploi et de formation.

Isabelle le Callennec défend donc l’idée qu’il est nécessaire de rapprocher les lycées et l’apprentissage en sortant ce dernier de l’Education nationale pour octroyer sa gestion aux régions. Elle souhaite également encourager les stages en entreprises qui optimisent les choix d’orientation et peuvent donc se révéler être une source de réussite vers l’emploi. Par ailleurs, les stages permettent un rapprochement entre le corps enseignant et le monde de l’entreprise. En effet, par le biais de l’accompagnement, les enseignants intéressés pourraient eux-mêmes recourir à des stages dans l’entreprise afin de se familiariser avec les fonctionnements et les enjeux du secteur industriel.

Enfin, notre pays ne peut se montrer décalé par rapport aux évolutions numériques telles que la digitalisation : il faut soutenir l’innovation pour aller de l’avant et remédier au frein qu'entraîne la multitude d’échelons administratifs.

 

Dans cette logique, laissons les entreprises s’interroger sur les nouveaux métiers industriels dont elles auront besoins dans 5 ans voire 10 ans afin de proposer des formations efficaces, qui donnent de réelles qualifications. En mettant en avant une nouvelle image du secteur industriel aux yeux des jeunes, nous pourrons revaloriser l’industrie et retrouver à la fois de la compétitivité et de l’innovation à l’aide de ces jeunes esprits.


L’industrie, une solution d’avenir.

 

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