Depuis quelques années, en France, les grandes entreprises, tout comme d’autres acteurs économiques, font face à de nouvelles formes de contestation émanant de la société et de la société civile. Cela se traduit notamment par des reportages à charge diffusés en prime time par France Télévisions dans les émissions Cash Investigation ou Envoyé spécial, des vidéos filmées clandestinement par ou pour l’association de protection des animaux L214, des campagnes d’information et de sensibilisation menées par des associations, des pétitions signées par des personnalités, des artistes ou des intellectuels, des mobilisations de riverains opposés au développement d’un projet d’aménagement, la colère d’usagers ou de clients qu’ils expriment sur les réseaux sociaux ou même via des actions en justice, ou encore des occupations de lieux par des zadistes.
Les acteurs économiques sont désormais sous la menace d’un véritable risque de nature sociétale, qui correspond aux différents risques auxquels ils peuvent avoir à faire face dans leurs interactions avec leur écosystème sociétal, c’est-à-dire les sociétés dans lesquelles ils sont implantés et/ou dans lesquelles ils ont des activités, et notamment avec les nouvelles parties prenantes à leurs activités que sont les médias généralistes, le monde associatif, les citoyens, les riverains de sites ou encore des groupes radicaux.
Dans ce rapport, la Fondation Concorde met en lumière la nature de ce nouveau défi pour les entreprises. Quelles sont les formes de contestation émanant de la société et de la société civile ? Comment ce risque sociétal s’applique en particulier aux grands projets et aux innovations technologiques de rupture ? Comment, enfin, les entreprises peuvent-elles y faire face ?
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