Le nouvel exécutif affiche une volonté de réformer le marché du travail de manière efficace et rapide, et nous ne pouvons que nous en féliciter.
La France affiche un taux de chômage de 9.6%, lorsque l'Allemagne est à un niveau historique de 3,6% et la moyenne européenne à 8%. La cause de ce décrochage est simple, à contrario de nos voisins, nous n'avons pas su enclencher les réformes nécessaires pour moderniser notre marché de l'emploi. Que ce soit les réformes Hartz en Allemagne, le Job Act en Italie, le Welfare reform Act au Royaume Uni, ou les paquets de flexibilisation aux Pays-Bas et au Danemark, les Etats européens à la différence de la France, ont su apporté une réponse ferme et concrète au mal du chômage de masse.
Chaque année, la France alloue 123 milliards €, soit 6% de son PIB aux politiques de l'emploi (baisse de charges, allocations chômage, minimas sociaux, formation professionnelle, etc…). Force est de constater que ces politiques expansionnistes n'ont en aucun cas résolé le problème du chômage.
La Fondation Concorde, à travers sa dernière publication "Pour un droit du travail moderne, incitatif et sécurisant" présente ses pistes de réflexion permettant de flexibiliser un marché caractérisé aujourd'hui par de nombreuses rigidités.
Parmi les pistes de réformes, nous avons listés 13 propositions prioritaires, organisées en 5 chantiers prioritaires :
- Le dialogue social
- Le contrat de travail
- L’adaptation des entreprises au contexte économique
- Le rôle de l’inspection du travail
- La création d’un véritable service minimum
Si l'on veut s'attaquer de front aux dysfonctionnements du marché du travail, ces propositions devront apparaître au sein des ordonnances estivales du gouvernement. C'est la condition pour en finir avec les demi-réformes inefficaces qui augmentent notre décrochage par rapport à nos voisins européens.
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